La dévotion à Notre-Dame de la crypte de l'ancienne église abbatiale Sainte-Richarde d'Andlau pourrait remonter à la fin du IXe siècle, les chanoinesses s'y réunissaient chaque jour pour implorer Notre-Dame. On accède à la crypte par une entrée aménagée au XIIIe siècle dans le transept Nord. La crypte se compose de deux salles bien distinctes. La première salle du XIe siècle à l'Ouest est quasiment carrée, elle se compose de trois vaisseaux à trois travées chacune, voûtées d'arête et séparées par des arcs-doubleaux et formerets qui retombent sur des colonnes à chapiteaux cubiques. La deuxième salle de la crypte du XIe ou début XIIe siècle à l'Est, est plus large et plus haute; de plan rectangulaire, elle est également voûtées d'arêtes à doubleaux qui retombent au centre sur quatre colonnes, cependant, du côté des murs latéraux, la retombée des voûtes se fait sur des demi-colonnes, cette deuxième salle est ajourée par trois fenêtres en plein-cintre ornées de vitraux. La crypte de l'église abbatiale Sainte-Richarde possède un grand nombre de statues remarquables, reliquaires, ex-voto... ainsi que la statue de l'ourse en pierre du XVIe siècle qui évoque le souvenir de la fondation de l'abbaye d'Andlau par Sainte Richarde. Cette statue a été placée en 1857 à l'emplacement du trou que l'ours aurait creusé pour indiquer à la Sainte l'emplacement de sa fondation. Ce trou est aujourd'hui recouvert par un couvercle de bois qu'il suffit de soulever pour y mettre les pieds, de nombreux pèlerins y reconnaissent des propriétés curatives. La crypte de l'ancienne église abbatiale Sainte-Richarde d'Andlau est classée aux Monuments Historiques depuis 1930.